1979
Naissance des Gazelles

C’est l’Américain David BIRCH qui utilisa le terme « Gazelles » en 1979, pour montrer que l’essentiel des créations d’emplois aux États-Unis provenait d’entreprises de taille moyenne à forte croissance. L’économiste les distinguait des « Éléphants », les grands groupes cotés qui ont tendance à détruire des emplois, et des « Souris », ces très petites sociétés n’ayant pas vocation à grandir.

2003
Arrivée du concept « Gazelles » en France

Un démarrage difficile
Capitaux rares, jungle des aides, lourdeurs administratives...
Ces entreprises, ainsi surnommées « Gazelles » pour leur fort potentiel de croissance, peinent à tenir leurs promesses.

2004
Le gouvernement français se penche à leur chevet.

« Si Bill Gates avait été français, sans doute aurait-il vendu Microsoft à IBM juste après avoir embauché son 110^ème salarié. »

Cette boutade de Renaud Dutreil, Ministre français des PME, illustre un mal national
Le manque d’entreprises dynamiques de taille moyenne.
Ces PME, baptisées « Gazelles », sont devenues l’objet de toutes les attentions : le gouvernement multiplie les plans pour les aider à grandir, Christine Lagarde, Ministre déléguée au Commerce extérieur fait du lobbying en leur faveur à Bruxelles et les rapports s’accumulent.
Cette sollicitude n’a rien d’anecdotique : il y va de la compétitivité de l’économie française.

Il faut dire que la France s’est longtemps focalisée sur ses champions nationaux, ces entreprises apparues entre le XVIII^ème siècle et les années 1960, souvent avec l’aide de l’État.

« Aujourd’hui, les fleurons du CAC 40 créent des emplois à l’étranger et le trop-plein d’attention dont ils bénéficient a étouffé l’essor des PME » déplore Anne Dumas dans une étude pour l’Institut MONTAIGNE :
le « laboratoire d’idées » de l’assureur Claude Bébéar.

Pour identifier les 2.000 « Gazelles » françaises, Renaud DUTREIL a retenu plusieurs critères : un effectif limité à 250 salariés au 1^er janvier 2003, pour un chiffre d’affaires inférieur à 50 millions d’euros et en progression de plus de 34% en 2003, en 2004 et en 2005. En outre, les « Gazelles » ne doivent pas être contrôlée à plus de 50% par un groupe.

Nos PME s’arrêtent souvent de grandir lorsqu’elles atteignent de 70 à 80 salariés, regrettent les économistes Jean-Paul BETBÈZE et Christian DE BOISSIEU.
D’où le non-renouvellement du CAC 40 : parmi les 100 plus grandes entreprises françaises, 91 existaient déjà il y a vingt-cinq ans, contre 37 aux ETATS-UNIS, où de nombreuses PME, parfois conçues sur les bancs de la faculté, comme Google, se sont hissées au sommet.

2005
L’exemple des Mittelstand

Les efforts entamés par la France, sont qualifiés d’insuffisants et de lent comparativement aux « Gazelles » de nos voisins européens qui ont une longueur d’avance.

Pour Patrick ARTUS, économiste chez IXIS ASSET Management, la supériorité allemande à l’export provient ainsi essentiellement des Mittelstand, plus grandes et plus compétitives que leurs homologues françaises.
De nombreuses barrières empêchent nos « Gazelles », pour l’instant, d’y parvenir. Outre les lourdeurs administratives, l’absence d’interlocuteur unique et la complexité des aides, découragent les Entrepreneurs : le conseil d’orientation pour l’emploi a recensé pas moins de 2.550 dispositifs. 

« Elles peinent également à attirer les meilleurs diplômés, souvent captés par les grands groupes ou la fonction publique », regrette Anne DUMAS, qui soulève également les problèmes liés aux financements.

« Les petites entreprises innovantes ont besoin de trouver des ressources auprès des établissements financiers », souligne Claude RAMEAU, Président du Réseau National des Business ANGEIS.

Ces investisseurs, qui accompagnent les PME à leurs débuts, sont dix fois moins nombreux qu’en Grande-Bretagne.
En panne de moyens, certaines « Gazelles » sont avalées par des grands groupes et, après deux ou trois ans de forte croissance, ont tendance à stagner.

Bien décidé à prendre le problème à bras-le-corps, le ministre français Renaud Dutreil vient de lancer le « Plan Gazelles », visant à octroyer certains avantages aux PME dynamiques.
Parmi ses propositions : le gel du niveau de l’impôt sur les sociétés, le report du paiement des cotisations sociales des salariés embauchés.
Au menu également : des mesures de simplification administrative et la constitution d’un fonds de 2 milliards d’euros dont les modalités seront connues à la fin de septembre 2005. gazelles.pme.gouv.2005

En 2006
Bataille pour l'emploi

Depuis 2003, le gouvernement a placé les PME au cœur de sa « bataille pour l’emploi », mettant l’accent sur la création d’entreprises, passant le capital social d’une SARL de 7.500 € à 1€. Il peut se targuer de résultats record en la matière :  231 000 entreprises ont été créées sur les douze derniers mois, dont 35% lancées par des chômeurs. « Mais ces sociétés embauchent peu, et beaucoup ne passent pas l’année », nuance Éric HEYER, de l’Observatoire Français des Conjonctures Économiques.

 2008
Les « Gazelles » intéressent les politiques.

Devant l’essor des gazelles, les politiques commencent à prendre très au sérieux le « programme Gazelles », démontrant son efficacité et son rôle prédominant sur l’emploi.
La communication devient plus précise, et l’État dispense quelques facilités leur permettant d’évoluer plus sereinement.

2014
Essor des Gazelles au Québec.

Convaincu de l’efficacité du « programme Gazelles », Madame la ministre déléguée à la Politique industrielle et à la Banque de développement économique du Québec, Elaine Zakaïb, se met en quête des nouvelles « Gazelles » pour constituer le Club des 300.

Ainsi, entre 2014 et 2017, 300 entreprises à fort potentielles de croissance, vont rejoindre ce Club (à raison de 100 entreprises par an), avec pour objectif une augmentation de 20% de leur chiffre d’affaire par an, sur 5 années.

Un programme visant à offrir à ces « Gazelles », les ressources nécessaires à une croissance rapide.
L’objectif final sera de permettre à 6 entreprises d’atteindre un chiffre d’affaire de 200 millions de dollars d’ici 2017, et à 20 autres d’y parvenir sur 10 ans.

C’est ainsi, que le gouvernement met à leur disposition un nouveau système de services aux entreprises, mobilisant les compétences du Ministère des Finances et de l’Économie, les centres locaux de développement et d’Investissements.
Les entreprises bénéficieront de l’aide de spécialistes pour définir un plan de développement sur 3 ans au minimum. Des formations sur mesure seront proposées.

2016
SBA : Small Business Act (loi sur les petites entreprises)

L’agence Fédérale Américaine est chargée de chouchouter les PME.
Dotée d'objectifs politiques, comme la réinsertion des anciens combattants de la guerre de Corée et, aujourd'hui, l'intégration des minorités, la SBA est surtout le premier bailleur de fonds des entreprises, avec 45 milliards de dollars de prêts.

En cinquante ans, elle a aidé 20 millions de jeunes firmes prometteuses, dont certaines, comme NIKE, FEDEX ou APPLE, sont devenues des géants mondiaux. La SBA regroupe diverses fonctions : aide à l'export, lobbying, actions de formation et de conseil, soutien à l'innovation, etc.

Elle fixe également des quotas d'attribution de marchés publics : 23% des contrats directs et 40% de la sous-traitance, soit près de 100 milliards de dollars par an, sont garantis aux PME Américaines.

En France ce plan ne convainc pas tout à fait Didier BENCHIMOL, cofondateur du Cercle des Entreprises Offensives et patron de l'éditeur de Logiciels CARTESI :
« Les critères retenus pour désigner les « gazelles » ne sont pas à la hauteur d'une économie mondialisée. »

Selon lui, les PME choisies sont encore trop petites et la France manque de fonds capables de porter les entreprises de taille moyenne.
« Le gouvernement se contente de sélectionner des PME ayant fait de la croissance sur deux ans, mais cela ne signifie pas qu'elles ont le potentiel pour devenir des leaders mondiaux », renchérit Emmanuel Leprince, délégué général du Comité Richelieu.

Cette Association de PME High-Tech a lancé un pacte pour favoriser les partenariats avec les grands groupes et les agences publiques. Comme le

Premier Ministre Dominique DE VILLEPIN, elle réclame un Small Business Act à l'européenne.
Ce dispositif permettrait de prendre des mesures préférentielles en faveur de l'accès des PME aux marchés publics de l'Union.
Il nécessite toutefois une dérogation spéciale de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) dans le cadre de l'accord sur les marchés publics, dont la renégociation doit se conclure avant la fin de l'année.

Reste à la France à convaincre la Commission de Bruxelles, plutôt frileuse en matière de respect de la concurrence, et, surtout, les autres membres de l'OMC.
« Cela me semble un vœu pieux, alors que l'Europe n'a rien à offrir en échange », estime Anne Dumas, avant de souligner qu'en cas de succès rien n'empêcherait alors des entreprises originaires de pays à bas coûts de venir concurrencer nos  PME sur le marché français...

2017
Programme Gazelles Association

Les proposent de mettre en place une stratégie capable d’accompagner les entreprises à fort potentiel de croissance, pour acquérir une courbe de développement durable.

La méthodologie du « Programme Gazelles » tient compte de nombreux facteurs trop souvent délaissés par manque de temps.

2018
Lancement du programme Gazelles Maroc

La mise en place de ce programme doit provenir de la volonté de la haute direction de l’entreprise, afin d’analyser chaque organe constituant l’entreprise. Il ne doit pas être perçu comme une contrainte, mais comme une solution permettant de mettre en avant les points forts et les points faibles de l’entreprise.

Le « Programme Gazelles » a démontré son efficacité à des entreprises très importantes et son application les a hissées parmi les leaders mondiaux de leur secteur d’activité.

Le développement des PME passe souvent par l’organisation de postes considérés comme ayant une moindre importance au sein de l’entreprise. Une erreur légitime face à la recherche de production permettant de répondre à la demande des clients.

Pour que la mise en place d’un bon développement des PME soit constructif, les outils du « Programme Gazelles » tiennent compte de chacun des postes existants au sein de l’entreprise et des capacités qu’ils peuvent développer sur des projections à court, moyens et longs termes. En partant du principe qu’une entreprise qui stagne est une entreprise qui recule face à un marché en perpétuelle évolution. Nous vous proposons d’anticiper, afin de vous positionner face à une concurrence de plus en plus pointue. L’objectif du « programme Gazelles » est de donner les moyens aux entreprises marocaines pour qu’elles s’imposent naturellement sur des marchés dont elles deviendront compétitives.

2019
La Région Marrakech-Safi & Gazelles Association

Le site Gazelles Association Maroc donne toutes les explications nécessaires aux jeunes entrepreneurs de la région Marrakech-Safi pour créer, développer et gérer leur projet et met à disposition une importante bibliothèque de documents administratifs, sociaux et fiscaux.

L’internaute pourra consulter chacune des pages explicatives en relation avec ses demandes et accéder aux documents dont il a besoin.

Le logiciel Gazelles-Association-Maroc vous permettra de créer vos documents facilement :

• Soit en répondant à un questionnaire facile et en laissant notre logiciel créer votre document en quelques minutes.
• Soit en téléchargeant le document de votre choix aux formats PDF et WORD, où une aide et des exemples vous permettrons de le personnaliser très facilement.